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Éducation aux enjeux climatiques : peut-on mieux faire ?

“Éducation aux enjeux climatiques : peut-on mieux faire ?”

Dominique Willemsens, octobre 2025

Cette récente étude menée par l’UFAPEC (Union Francophone des Associations de Parents de l'Enseignement Catholique) pose une question centrale : aujourd’hui, en 2025, l’éducation aux enjeux climatiques dispensée par l’école secondaire est-elle suffisante et appropriée ? Est-elle à la hauteur des enjeux climatiques ? 
Au croisement des regards d’acteurs-clés de la communauté éducative (élèves, parents et enseignants) et d’experts (dont le Réseau IDée), l’étude met en avant que l’éducation aux enjeux climatiques est essentielle, mais aussi perfectible.
Découvrez dans cet article quelques chiffres clés et pistes d’action utiles pour vos interventions auprès des élèves du secondaire.

Des chiffres qui interpellent

  • 52 % des parents estiment que l’école n’aide pas suffisamment leurs enfants à comprendre les enjeux climatiques.
  • 59 % des élèves disent que ces enjeux ne sont que rarement (40 %) ou jamais (19 %) abordés en cours.
  • 62,5 % des enseignants affirment manquer de formation ou de ressources pour intégrer ces thèmes.
  • 42 % des élèves se disent anxieux, et 10 % très anxieux, face aux enjeux climatiques. Un stress largement sous-estimé par les adultes Par ailleurs les jeunes expriment un besoin criant de sens, de cohérence et d’outils d’action.

L’UFAPEC formule quelques pistes d’action non exhaustives

A l'attention de l'école, des parents et au politique : 

  • Faire baisser le taux d’anxiété des élèves en leur apportant des perspectives et pistes concrètes ;
  • Inciter les écoles à développer davantage de projets (terreau d’apprentissages) autour des enjeux climatiques ;
  • Avoir plus de cohérence. Faire en sorte que les actions de l’école et les petits gestes de tous les jours soient en cohérence avec les discours et les valeurs véhiculées par l’école ;
  • Rendre les conseils de participation efficients sur cette question ;
  • Renforcer la communication avec les familles ;
  • Impliquer les élèves dans la gouvernance écologique de leur école ;
  • Inciter les enseignants à une transformation de leur pratique pédagogique et à une concertation renforcée ;
  • Développer davantage les écoteams et les P90 (période de 90 minutes) dans les écoles pour effectuer des ateliers sur ce thème ;  
  • Repenser l’accord de coopération qui existe entre la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Région Bruxelloise et la Wallonie depuis 2011, pour qu’il implique davantage les provinces et les communes ;
  • Favoriser et maintenir le cap d’une approche transversale et transdisciplinaires des enjeux climatiques dans les cours, en lien avec les nouveaux référentiels ;
  • Poursuivre la réflexion de l’après tronc commun en matière d’éducation aux enjeux climatiques;
  • Permettre aux jeunes d’avoir confiance dans le monde politique en leur donnant l’occasion d’exprimer leur avis, d’échanger et d’être entendus ;
  • Penser la justice climatique et la justice sociale de manière concomitante ;
  • Continuer à financer et subsidier les associations de qualité qui sensibilisent aux questions liées à l’éducation à l’environnement et au développement durable ;
  • Réguler la culture de la peur et du malheur véhiculée par les médias et y introduire une dimension éducative et positive ;
  • Développer la formation des enseignants en leur donnant davantage d’outils ;
  • Investir dans la rénovation énergétique des bâtiments scolaires.


Nous vous recommandons la lecture de l’analyse complète pour ses nombreux témoignages - d’élèves, de parents et d’enseignants - issus de trois réalités socio-économiques différentes, pour ses notes bibliographiques savamment choisies, et bien sûr, pour ses conclusions, qui prouvent une nouvelle fois que les pédagogies proposées par le secteur de l’ErE répondent à des besoins du terrain et aux enjeux du futur. 

L'analyse complète se trouve sur cette page du site de l'UFAPEC