Malheureusement, ces visions sont souvent noires, voire parfois incompréhensibles... L'environnement y est abordé sous l'angle protection de la nature, sous forme de fables, de fictions, d'expériences vécues ou de projections dans le futur, faisant souvent appel à des visions catastrophistes de fin du monde. On en ressort donc démoralisé...
Contrairement à ce qu'annonce le 4e de couverture ("une véritable action de soutien pour que les faits accompagnent les histoires"), aucune piste d'action n'est proposée (si ce n'est 1 euro reversé à la Ligue pour la protection des oiseaux sur la vente de chaque exemplaire) et quand c'est le cas on tombe très vite dans le cliché, dans la moralisation peu constructive, dans la culpabilité qui a tendance à freiner plutôt qu'à faire avancer (le méchant être humain), et parfois même dans le "terrorisme environnemental" évinçant complètement les questions sociales ("...Si son proprio est trop pauvre pour se payer un nouveau bahut... c'est moins méchant si on sabote le 4X4 (garé) derrière, non?" "Pas de temps pour les remords! La nature préférerait saboter les plus polluants, c'est tout." "Oui, T'as raison. Hop!")
Quant au style, il y en a pour tous les goûts puisque chacun de ces récits fait appel à des auteurs différents. On aime ou on aime pas les dessins, mais dans pratiquement tous les cas, les scénarios sont maladroits, laissant transparaître une méconnaissance en matière de sensibilisation à l'environnement. A déconseiller, donc, pour un usage éducatif!
Epinglons cependant un récit qui sort du lot, "Erika", de Paul Drouin et Guillaume Clavery basé sur l'expérience de ce dernier (scénariste) lors de la catastrophe de l'Erika, ce bateau qui s'est brisé sur les côtes bretonnes.