La parution de la BD "Saison brune" au début de l'année 2012 a attiré l'attention de la revue EcoRev', et ce pour plusieurs raisons : il est le résultat d'une démarche d'investigation minutieuse et sérieuse s'étalant sur près de six ans, l'auteur y expose son parcours béotien de manière très claire et pédagogique, pour aboutir au constat implacable que la prise en compte de la problématique du changement climatique ne peut être que politique.
Si le comité de rédaction d'EcoRev' considère également que le réchauffement climatique est une réalité scientifique qui ne peut trouver qu'une issue politique, ses memebres pensent que le changement social nécessaire à une issue civilisée ne peut se faire que par la conjonction des évolutions induites par les mouvements sociaux, les nouveaux usages et les changements institutionnels.
Pour dessiner les contours de cette articulation, EcoRev a demandé à plusieurs des intervenants sollicités par Philippe Squarzoni lors de son enquête de revenir sur la conclusion pessimiste de « Saison brune ».
Aux diverses participations de Geneviève Azam, Jean-Marie Harrybey, Jean Jouzel, Hervé Kempf, Bernard Laponche et René Passet, EcoRev a ajouté plusieurs articles complémentaires et contradictoires.
Ainsi, ce dossier donne matière à infléchir la conclusion de « Saison brune » notamment : en confrontant les réalités scientifiques inquiétantes aux possibilités de les juguler ; en tâchant de faire s'exprimer les différents a priori idéologiques au cœur des choix scientifiques et techniques ; ou encore en attirant l'attention sur les différentes communautés d' « Indignés » à travers le monde, dont les pratiques de vie commune sont d'ores et déjà au cœur de cultures économiques alternatives non capitalistes, de nouveaux modes de production, de consommation, d'échanges, etc. Autant d'utopies concrètes porteuses de l'espoir auquel, EcoRev en est convaincu, aspire également Philippe Squarzoni.