Cet outil d'animation propose de questionner l’espace public en tant que bien commun, libre et accessible à tous∙tes. Ces caractéristiques de l’espace public favorisent la mixité, la création de lien social et le bien-être général de ses usager∙ères. Cependant, l’espace public est de plus en plus soumis à une privatisation qui efface sa dimension collective .

Ces phénomènes prennent diverses formes comme l’augmentation de l’espace alloué aux services marchands (agrandissement des terrasses, occupation des trottoirs par des trottinettes et vélos électriques en libre-service, présence croissante d’évènements commerciaux, etc.) ou encore la transformation des villes en produit marketing. Ces changements transforment nos expériences et relations dans l’espace public.

Cependant, il arrive que la privatisation soit parfois freinée voire stoppée par des contestations d’habitant∙es jugeant inutiles certains projets. Il se peut aussi que des collectif∙ives cherchent à se réapproprier cet espace public par toutes sortes d’actions : transformation d’une place de parking en potager urbain, actions anti-pubs, création d’une plateforme citoyenne pour s’élever contre des plans d’aménagement défigurant le paysage urbain, etc.

Les intérêts des habitant∙es passent encore trop souvent au second plan, derrière la quête de rentabilité des intérêts privés. Cela nous rappelle que l’espace public n’est pas un acquis définitif et qu’il nécessite qu’on se batte constamment pour le protéger et le déployer.

Cet outil propose de réfléchir à ces questions en illustrant à l’aide de cartes-photos divers mécanismes de privatisation et en proposant des pistes d’animation pour accompagner la discussion. Des repères contextuels sont également donnés dans le manuel d’utilisation pour enrichir le débat.

Le kit est composé de :

• un manuel pédagogique proposant des repères théoriques et des pistes d’animation
• 10 cartes-photos illustrant divers mécanismes de privatisation de l’espace public