Cet ouvrage nous révèle avec humour nos fonctionnements internes et explique pourquoi notre société s'acharne à détruire la nature. Ce livre fondateur, qui nous ramène à notre animalité et nous rappelle la force de nos émotions, a profondément influencé celles et ceux qui l'ont lu. Une oeuvre originale qui bouscule les idées.
"La thèse de l’auteur a marqué un tournant dans les pratiques d’éducation à la nature en 1988 : la nature est ce qui ne dépend pas de notre volonté. Notre relation oscille entre attirance et peur. L’auteur décrit notre « terreur de l’organique », la peur face à ce qui semble être sans mise en forme et sans mise en ordre, c’est-à-dire, sans intervention humaine. Si la peur prédomine dans notre culture, c’est qu’elle est une porte ouverte sur notre inconscient, sur nos émotions refoulées. Notre relation à la nature est liée à notre relation au champs émotionnel. Les rites qui s’efforcent d’ailleurs de nous faire devenir autre chose que notre personnage conscient, se déroulent dans des lieux de « nature ».
Il y a là pour lui une clé : « Apprendre la nature en groupe, parce qu’on a renoncé à gérer le choc émotionnel du contact solitaire, voilà peut-être la plus grande erreur de l‘éducation à l’environnement ». L’auteur regrette aussi les besoins d’intermédiaires : panneaux didactiques, sentiers aménagés, etc., tout ce qui symbolise une médiation du contact avec ce qui peut faire peur. « Notre pédagogie de la nature est un festival des conduites d’évitement ». Face aux enjeux écologiques, il faut donc pour l’auteur avant tout se réconcilier avec nos émotions, toutes nos émotions, y compris la peur qui nous traverse et nous transforme. « Les sociétés qui détruisent la nature sont aussi des sociétés de répression émotive ». Les symboles, les images, la musique, l’art ou encore les contes s’adressent directement à ce domaine émotionnel, à notre « nature intérieure ». « Chacun trouve beau ce qui correspond à son organisation émotionnelle ». « Pour changer notre relation à la nature, il faudra changer quelque chose dans les bases psychologiques qui sous-tendent notre culture ». (Fred Muller, Médiathèque Nouvelle)
Ecrit avec humour et sensibilité. Du même auteur: "La civilisation antinature" et "En finir avec la nature".
Francois (animateur environnement dans un club CPN en France): " C'est un excellent document de bon niveau destiné aux éducateurs; le thème est original et peu débattu. La présentation est sympa, précise et accessible. La multiplication des points de vue est appréciable; au lecteur de se construire le sien." "Ce livre fondateur qui a franchement agacé les aménageurs et déstabilisé plus d'un protecteur de la nature a profondément influencé ceux qui l'ont lu. Il nous ramène à notre animalité, à notre organicité, et nous rappelle la force de nos émotions. Une oeuvre originale qui bouscule les idées." (note de l'éditeur)