L’approche sensible a connu un véritable essor ces dernières années. Plébiscitée par certain·es et fortement critiquée par d’autres, cela mérite de faire le point : qu’est-ce que l’approche sensible en Éducation relative à l’Environnement (ErE) ? Quelles sont les principales critiques qui lui sont adressées ? Et quelles pistes de réflexion et d’attention celles-ci soulèvent-elles ? Cette analyse publiée par le Réseau IDée fait le point.
Écologie sensible, écologie profonde, écologie intégrale, écologie holistique, écopsychologie, écospiritualité, ethnopédagogie, écoformation… Une multiplication de courants – anciens ou plus récents – nous invitent à repenser la crise socio-environnementale actuelle comme une crise de la sensibilité, à nous reconnecter à la nature” et à développer notre “sentiment d’appartenance au vivant”. Il y a de quoi être un peu confus·e au point de se demander : et l'éducation à l’environnement dans tout ça ? Elle s’en est partiellement inspirée, ou y a parfois contribué. En effet, cela fait déjà plus de 30 ans que l’approche sensible est pratiquée par les professionnel·les de l’ErE, insistant sur le contact direct avec la nature (éducation par la nature) et la stimulation des émotions, des affects, des perceptions et des sensations, pour favoriser une prise de conscience de notre connexion au vivant. Alors, avant d’envisager comment ces courants influencent nos pratiques en Éducation relative à l’Environnement (ErE), il semble intéressant de revenir à la base : qu’est-ce que l’approche sensible en ErE ?