Le saviez-vous ?
Le saviez-vous ?
Vous avez dit petites bêtes ?
L’insecte le plus lourd, le scarabée Goliath (Afrique équatoriale), pèse environ 120 g et, pattes comprises, est aussi grand qu’une main humaine. Les plus longs sont divers phasmes d’Asie, des insectes-brindilles dont le seul corps atteint 36 cm. (1)
Même pas froid
La larve du Belgica Antarctica, insecte endémique de l’Antarctique (et son plus grand animal terrestre…), résiste à -20 degrés et est capable de se déshydrater jusqu’à perdre 70% de son eau. A l’état adulte, ce diptère peut supporter des vents de 140km/h et d’intenses rayonnements ultraviolets. (2)
Trop fort
Certains scarabées ont une grande force de traction, en particulier le bousier taureau, capable de tirer une charge allant jusqu’à 1 141 fois son propre poids. (3)
Voyage au sommet
Déjà entendu parler du plancton aérien ? Il s’agit de l’ensemble des insectes, araignées et microorganismes qui volent dans les masses d’air ou se laissent porter par elles. Certains voyagent parfois à plus de 4 000 m d’altitude, dans des conditions extrêmes. (1)
Respirer par la peau, écouter avec les pattes…
Les insectes respirent non pas par la bouche, mais – pour la majorité d’entre eux – par de petites ouvertures situées sur la surface de leur corps, et connectées à un réseau de trachées. Ils n’ont pas de poumons. Par ailleurs, ils n’ont pas de nez ni d’oreilles sur la tête. Leurs organes sensoriels (auditifs, olfactifs, gustatifs…) se situent, selon les cas, sur les pattes, l’abdomen, le thorax, les antennes… Leurs systèmes nerveux et sanguins sont aussi très différents des nôtres. (1 et 2)
Mettre sa vie en pause
Certains insectes ont la capacité de suspendre leur développement pour entrer dans une phase de « dormance », pendant parfois plusieurs mois, s’adaptant aux variations de l’environnement (chute des températures, absence de nourriture…). C’est la diapause.
Longue vie à la reine
La durée de vie d’un insecte (en incluant le stade larvaire) est très variable selon l’espèce : de deux semaines (certains moucherons) à une ou même plusieurs décennies (les reines de termites notamment). (1)
Ils inspirent la science
Les particularités des insectes inspirent de nombreux dispositifs techniques, médicaux, etc. La soie d’araignée a ainsi été imitée pour créer des fibres très résistantes ou encore des pansements cicatrisants, des ailes d’insectes ont inspiré la conception de robots volants mais aussi de pales d’éoliennes, des aiguilles médicales peu douloureuses copient la trompe des moustiques, etc. (1)
De la nature à la culture, et vice versa
La littérature, le cinéma ou encore les jeux vidéo puisent régulièrement dans le monde des insectes et des araignées pour créer des (super-)héros et autres monstres. La terrible créature d’Alien est ainsi inspirée de l’ichneumon, une guêpe parasitoïde.
L’inverse est aussi vrai : régulièrement, des scientifiques nomment des arthropodes d'après des personnages ou éléments d’oeuvres célèbres, notamment de Harry Potter (la guêpe Lusius malfoyi, l’araignée Eriovixia gryffindori, etc.) et du Seigneur des anneaux… (4)
(1) Les super pouvoirs des petites bêtes, F. Lasserre & G. Macagno, éd. Delachaux & Niestlé, 2018.
(2) 50 idées fausses sur les insectes, Christophe Bouget, éd. Quae, 2022.
(3) Selon une étude de 2010 citée dans un article de Geo.
(4) Des punaises nommées d’après l’univers de Tolkien, article de The Conversation. D’autres insectes portent les noms Frodon, Sauron, etc.